Aimé Jacquet, le divorce choc !
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Alors que l’équipe de France fête
ce 12 juillet, le 26e anniversaire de son sacre de 1998, les
festivités avaient été marquées par les propos très durs tenus par
Aimé Jacquet contre L’Equipe.
Une demi-finale de l’Euro est désormais vécue comme un échec ou
presque. Mais jusqu’à la Coupe du monde 1998, un tel résultat
apparaissait comme un très bon cru. Les Bleus n’avaient d’ailleurs
fait mieux qu’en 1984, lorsque la bande à Platini avait décroche le
Graal. Mais en 1998, les Bleus font encore mieux en devenant pour
la première fois champions du monde.
Le pays est en fête et la France va vivre sa plus belle liesse
depuis la Libération en 1945. En conférence de presse, Aimé Jacquet
va néanmoins jeter un froid en tenant des propos très durs. Malgré
l’euphorie de la victoire, l’ancien Bordelais descend en flèche les
médias devant des millions de téléspectateurs. « Une certaine
presse a menti honteusement. Jamais je ne leur pardonnerai. Je n’ai
que mépris pour ces gens-là », lance-t-il. Ces gens-là, ce
sont essentiellement les journalistes de L’Equipe,
qualifiés de « voyous, irresponsables, malhonnêtes et
incompétents » et de détenteurs du « monopole de
l’imbécillité ». De quoi valoir aux journalistes de L’Equipe,
Jérôme Bureau et Vincent Duluc en tête, des menaces de mort.
Aimé Jacquet pris à partie
L’Equipe paie là les papiers à charge écrits durant les
mois qui ont précédé la Coupe du monde, notamment après l’annonce
d’une liste 28 joueurs. « Et on joue à 13 ? », n’hésite à
titrer L’Equipe au lendemain de cette annonce. Les
explications du sélectionneur ne convainquent pas et sa personne
est attaquée. L’Equipe, toujours elle, qui avait déjà
expliqué que l’ancien milieu de terrain « n’était pas l’homme
de la situation » le qualifie ainsi dans son éditorial de
« brave type ».
Interrogé dans les colonnes de Ouest France à
l’occasion du 20e anniversaire du sacre des Bleus, en
2018, Vincent Duluc est revenu sur cette polémique.
« C’est parti avec l’enchaînement des matchs nuls au début
de l’ère Jacquet, pendant les qualifications de l’Euro 1996. Des
0-0, des 0-0, encore des 0-0. Le journal s’est positionné sur une
ligne : « On s’ennuie… », avait-il expliqué. Le plus
simple aurait été de se tenir à la ligne que l’on s’était fixée en
janvier 1998 : « C’est bon, on arrête, maintenant c’est la Coupe du
monde en France. » Mais le traitement de la fausse annonce des 23,
avec le titre à la une : « Et maintenant on joue à 13 ? » nous a
fait rebasculer de l’autre côté. »
« Avec le recul, au-delà de l’idée de défendre mon journal,
parce que l’on n’a pas fait tout parfaitement, je pense qu’on a
fait des erreurs qu’on ne referait pas. Mais au-delà de ça, cette
absence de débat a fait qu’ensuite on s’est fait ch… pendant 15 ans
en Ligue 1, avec des entraîneurs qui avaient été formés à
Clairefontaine, dans la foulée de la Coupe du monde, avait-il
renchéri. On n’a pas placé le football au centre du débat mais
la victoire. On s’est réveillé le 13 juillet dans un pays qui
aimait la victoire ; pas dans un pays qui aimait le foot, et encore
moins dans un pays qui aimait le jeu. » Des propos toujours
d’actualité.