Alain Giresse, la fin bouleversante
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Footballeur iconique de l’équipe
de France et des Girondins de Bordeaux, Alain Giresse a le cœur qui
saigne.
Il est l’âme des Girondins de Bordeaux, joueur le plus capé (592
matches disputés) et meilleur buteur (181 réalisations) de
l’histoire du FCGB. Alain Giresse est un monument du club au
scapulaire – un club aujourd’hui menacé d’extinction,
relégué administrativement jusqu’au quatrième échelon
du football français, le National 2.
Forcément, la situation préoccupante du club afflige au plus
haut point l’ancien cerveau du carré magique tricolore. « Vous
avez en face de vous quelqu’un qui est complètement désabusé. C’est
une catastrophe, souffle-t-il dans un entretien accordé à
Sud-Ouest. On ne va pas revenir dans ce qui s’est passé, les
finances, la catastrophe, et sans parler du sportif… mais
aujourd’hui, c’est encore ces gens-là qui sont en train de
constituer un effectif, de chercher un entraineur, pour aller se
présenter en National 2 ? Mais qu’ils dégagent. Qu’ils dégagent
! »
« On est pris en otage »
Consterné par les décisions et la gouvernance d’une direction
aujourd’hui incarnée par l’homme d’affaires Gérard Lopez, Alain
Giresse poursuit son triste et douloureux constat: « Alors, je
sais bien que légalement, on ne peut pas les virer comme ça, mais
cela veut dire que c’est ces gens-là qui sont en train d’essayer de
se présenter pour le National 2… On ne veut plus de ça… On est pris
en otage entre guillemets. »
Et l’homme de 72 ans qui a défendu le maillot marine 16 saisons
durant, entre 1970 et 1986, de conclure auprès du quotidien
régional: « J’ai le cœur Girondins, et je ne peux pas
abandonner le club. Mais ne pas l’abandonner, cela veut dire faire
le jeu de ces gens-là ?! C’est complexe, ambigu comme situation. Je
n’ai aucun contact avec ces gens-là… mais c’est pareil pour les
partenaires, on n’a pas envie d’abandonner le club… De toute façon,
que ce soit en National 2 ou 3, je suivrai toujours les Girondins,
je ne peux pas m’en défaire. Mais il y a ces gens-là qui ne
méritent pas. On va me dire qu’il ne faut pas tout mélanger, mais
ce n’est pas facile. »