Ce joueur français affiche son dégoût pour le tennis

Pour la premère fois de sa carrière, Maxime Janvier s’est
qualifié pour le tableau principal de Wimbledon, tournoi
du Grand Chelem qui débutera lundi. Classé 225e à
l’ATP, ce joueur de 27 ans ne cache pas son aigreur envers le monde
du tennis.

Dans un entretien donné à L’Equipe, le tennisman
raconte sa carrière chaotique. « Le tennis m’a beaucoup
dégoûté. Le tennis me déçoit beaucoup. Quand j’étais plus petit, je
ne pensais pas du tout que c’était comme ça. Je n’aurais jamais
fait du tennis si j’avais su. Ce manque de stabilité permanent, tu
peux être 50e et l’année d’après 800e… Il n’y a rien d’acquis au
tennis. Et il n’y a aucune protection. Je n’attends plus
grand-chose de ce sport. Plus jeune, pendant très longtemps,
j’avais l’amour du sport. Aujourd’hui, je trouve le tennis très
injuste. Il y a des mecs qui sont 300e mondiaux et qui sont de
meilleurs joueurs que des mecs 50e. Parce que certains sont aidés,
ils ont des wild-cards sans arrêt », déplore
Maxime Janvier, dont le meilleur classement
ATP fût une 170e place en septembre 2019.

Wimbledon, enfin un gros chèque pour Maxime Janvier ?

Dans ces conditions, pourquoi persiste-t-il à poursuivre dans
cette voie ? « Parce qu’il y a une carotte, répond
celui qui a cumulé près de 800 000 dollars en prize money.
C’est hyper dur, mais il y a une carotte qui fait que ta vie
peut changer en trois mois si tu joues bien. S’il n’y avait pas la
carotte financière, j’aurais arrêté depuis très longtemps. Bien
sûr, jouer Wimbledon, faire des deuxièmes semaines… Je préfère ça à
d’autres métiers, c’est pour ça que je continue. Mais si dans trois
ans, je suis 400e mondial, je me laisse trois mois pour remonter et
sinon, j’arrête. »

Lundi, Maxime Janvier disputera le premier tour du tableau final
de Wimbledon, face au Chinois Zhizhen Zhang, 32e tête de série du
prestigieux tournoi sur gazon. Pour y accéder, il avait battu son
compatriote Giovanni Mpetshi Perricard au dernier tour des
qualifications.