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Didier Deschamps a réagi avec un
certain fatalisme à l’élimination de la France mardi soir face à
l’Espagne, en demi-finale de l’Euro (2-1).
L’espoir n’aura duré que dix grosses minutes. Après avoir ouvert
le score en début de première période par Randal Kolo Muani (9e),
l’équipe de France a été rattrapée douze minutes plus tard puis
assommée par un deuxième but de l’Espagne, synonyme au final de
victoire pour une Roja qualifiée pour la finale. Quelques minutes
après le coup de sifflet final, Didier Deschamps a livré ses
premières impressions.
Et le sélectionneur tricolore est apparu plutôt fataliste,
reconnaissant volontiers la supériorité adverse. « Elle a été
supérieure dans la maîtrise. Même si on a essayé jusqu’au bout.
C’est l’équipe qui avait donné la meilleure impression et ce soir
elle a fait voir toutes ses qualités. » Quant à la France et à
son terrible coup de moins bien sur les deux buts adverses, le
sélectionneur a là encore fait preuve de philosophie.
Moins de fraîcheur
« Ce n’est pas de la gestion. C’est qu’on était un peu en
retard. Peut-être qu’on avait un peu moins de jus, de fraîcheur
aussi, ce qui a amené un peu trop de déchet technique, notamment
dans la construction du jeu. On le savait très bien, tout ce qui
est ballon en arrière, ça vient très vite presser, on n’a pas fait
assez souvent à orienter vers l’avant. »
Une première analyse à chaud qui sera assurément suivie d’une
réflexion plus en profondeur. Car au-delà des qualités de
l’adversaire, il faudra aussi se pencher sur ce qui n’a pas
fonctionné du côté de l’équipe de France. Solide sur ses bases
défensives jusque-là, elle n’a pas réussi à verrouiller comme
d’habitude. Et les lacunes offensives rencontrées par les Bleus
depuis le début de l’Euro lui auront cette fois été fatales.
