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Ancien joueur de l’Olympique de
Marseille, Elinton Andrade est convaincu qu’Hatem Ben Arfa aurait
pu faire une toute autre carrière avec plus de « discipline
».
Cinq titres de champion de France, deux Coupe de France, deux
coupe de la Ligue et 15 sélections en équipe de France: la carrière
d’Hatem Ben Arfa a de quoi faire des envieux. Pour autant, c’est
bien une impression de gâchis qui prédomine lorsqu’il est question
de l’ancien milieu de terrain. Nouvelle illustration avec les
propos tenus par Elinton Andrade, ancien coéquipier d’Hatem Ben
Arfa à l’Olympique de Marseille.
« Il avait le niveau de Messi. Déjà très jeune, il
avait gagné beaucoup de championnats avec Lyon. Mais après, il y a
peut-être quelque chose qui a changé dans sa tête, je ne sais pas…
Mais c’est le genre de mec qui à 100%, s’il avait eu une mentalité
un peu plus professionnelle, aurait pu arriver plus loin, a-t-il
ainsi confié à Massila Zone. C’est dommage. Il a du caractère, mais
je crois que c’est la mentalité professionnelle qui lui a manqué.
Le problème, c’est la discipline d’un professionnel ou la
discipline d’un athlète. Il n’y a pas que le
joueur… »
Un énorme gâchis
L’ancien gardien brésilien n’est pas le premier à pointer du
doigt le décalage entre les capacités du natif de Clamart et sa
carrière. « Quand je l’ai repéré et que ses parents
m’ont fait confiance, j’étais persuadé d’avoir en ma possession un
joueur, si on travaillait son mental, qui serait un futur Ballon
d’Or tellement il avait de talent. Ça restera un énorme gâchis,
c’est peut-être LE gâchis du football du XXIe siècle », avait
expliqué à son sujet Frédéric Guerra, son premier agent.
« Son mentor, Michel Ouazine (son conseiller et
représentant, ndlr), n’a fait que lui dire que le talent suffisait
» , avait-il regretté, ajoutant: « Cristiano
Ronaldo est devenu très tôt un énorme travailleur, quelqu’un qui
s’est toujours remis en cause. Karim Benzema a fait exactement le
même parcours. Ce sont des gens qui se sont dits que pour atteindre
le sommet, il fallait du travail, du travail, du travail. Et que le
talent ne suffisait pas. »
