L’irrespect des Bleus pointé du doigt
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Beaucoup trop désinvoltes depuis
le début de l’Euro 2024, sur le terrain comme en-dehors, les Bleus
souffrent qui plus est d’une communication jugée
maladroite.
Aucun but inscrit dans le jeu, mais une place dans le dernier
carré de l’Euro
2024. Les Bleus ne font pas rêver cet été en Allemagne
mais sont bel et bien au rendez-vous, à l’instar des Anglais,
conformément à leur statut de favori. « Sur le jeu de l’équipe
de France, c’est comme ça. On joue comme ça, ceux qui ne sont pas
contents, ce n’est pas mon problème », dixit Ousmane Dembélé
la semaine passée. Même son de cloche de la part de Youssouf
Fofana: « Personnellement, je m’en fous. Totalement. Parce
qu’au final, on est demi-finalistes… »
Ces mots bien évidemment n’ont pas manqué de faire réagir.
Le pragmatisme de
Didier Deschamps, certes efficace, n’autorisant pas
toutes les outrances face aux micros. « Moi, en tant
que joueur, je m’en foutais du style, donc je ne vais pas donner de
leçons aux gamins d’aujourd’hui qui sont contents de gagner. Je dis
juste que dans le discours, tu ne peux pas dire « on s’en
fout » », dixit l’ancien défenseur international
Eric Di Meco sur les ondes de RMC.
« C’est très maladroit », note Petit
« Quand Didier dit « les gens peuvent changer de
chaîne », ça me gêne parce que oui, les mecs changent vraiment
de chaîne, poursuit le vainqueur de la C1 1993 avec l’OM.
Quand Dembélé dit « on s’en fout », il se rend compte
qu’une partie de son salaire est payé par les cons comme nous qui
regardons les matches ? Il s’en fout qu’on ne se régale pas, mais
quand tu ne te régales pas, et bien tu ne regardes plus les
matches, tu ne paies plus les chaînes qui retransmettent ces
matches. Il ne faut jamais oublier que ce sport est un spectacle
aussi et que les spectateurs paient les artistes qui jouent, comme
au cinéma. »
Champion du monde en 1998 et champion d’Europe deux ans plus
tard avec les Bleus, Emmanuel Petit lui aussi pointe ce discours
tricolore a minima nonchalant. « Nous, les critiques nous
touchaient en tant que joueurs de l’équipe de France, on ne s’en
foutait pas. Aimé Jacquet s’en est d’ailleurs servi, Roger Lemerre
aussi, à travers certaines revues de presse très saignantes
notamment pour nous piquer dans notre orgueil et notre égo. Dans la
communication, c’est très maladroit, comme cette désinvolture et
cet irrespect des gens qui te suivent. » Et de conclure
tout de même: « Dans dix ans, si la France gagne, tout le
monde aura oublié tout ça. En tant que joueur, bien sûr que je
préfère gagner avec du beau jeu, mais aujourd’hui qui pratique du
beau jeu à part l’Espagne ou des équipes qui sont déjà
éliminées ? »